Depuis le 1er janvier 2020, les règles du jeu ont changé en ce qui concerne le CACES. En effet, c’est une véritable réforme du CACES qui a été mise en place notamment dans le but d’intégrer le pilotage d’une nouvelle sorte d’engin, mais aussi dans l’idée d’uniformiser les pratiques. Cette évolution permet ainsi aux conducteurs d’engins d’œuvrer de manière d’autant plus accompagnée et sécurisée. Alors qu’est-ce que le CACES ? Pourquoi s’y former ? Qu’implique une réforme du CACES ? Réponses !
Le CACES, c’est quoi ?
Le Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité ou CACES a été créé par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS). Il s’agit d’un examen qui permet de valider les connaissances et le savoir-faire d’un salarié en matière de conduite sécurisée pour certains engins bien spécifiques que l’on peut retrouver sur un chantier, mais aussi dans un entrepôt par exemple. En effet, de nombreux postes dans le domaine de la manutention, du transport ou encore de la logistique nécessitent l’utilisation de ce type d’engins, d’où l’intérêt de disposer d’un niveau de formation adéquat.
Il existe donc des formations CACES qui permettent de se préparer au passage de l’examen soit d’acquérir les connaissances pratiques et théoriques nécessaires. Une fois la formation suivie, le candidat va passer un test théorique suivi d’un test pratique pour évaluer ses acquis auprès d’un organisme testeur certifié. S’il réussit, il va donc obtenir la certification CACES pour laquelle il aura candidaté. Cela étant, le CACES ne suffit pas pour pouvoir piloter l’engin souhaité. Il est ensuite nécessaire d’obtenir une autorisation de conduite de la part de son employeur (délivrée sous condition de disposer du CACES dédié, mais aussi d’effectuer une visite médicale).
Par ailleurs, il existe plusieurs sortes de CACES en fonction des différents types d’engins qui vont pouvoir être pilotés. De ce fait, chaque famille d’engins correspond à un type de CACES particulier. Depuis janvier 2020, la réforme du CACES a notamment permis de revoir ces différentes familles d’engins et d’en ajouter quelques-unes à la liste.
Réforme du CACES : quels changements ?
Afin d’homogénéiser les pratiques, mais aussi d’ajouter de nouveaux engins à la liste des véhicules nécessitant de disposer de cette certification, une réforme du CACES a été mise en œuvre. Cette évolution a donc amené certains changements.
Tout d’abord, chaque organisateur certifié soit l’organisme en charge de réaliser les tests et de délivrer les CACES aux futurs conducteurs doit désormais disposer d’un centre de déroulement de test afin d’y organiser les épreuves théoriques et pratiques. Qui plus est, la réforme du CACES a permis de définir les caractéristiques techniques minimales des équipements pouvant être utilisés pour les épreuves pratiques. Le contenu des épreuves théoriques a lui aussi été plus détaillé grâce à la réforme du CACES.
L’autre grand changement en ce qui concerne la réforme du CACES, c’est l’entrée en vigueur de deux nouvelles familles de certification. Ces dernières concernent les chariots de manutention automoteurs gerbeurs à conducteur accompagnant, et les ponts roulants et portiques. Ces deux nouvelles familles ont donc été ajoutées aux 6 familles déjà existantes. On retrouve donc :
- Le CACES R482 pour les engins de chantier
- Le CACES R483 pour les grues mobiles
- Le CACES R486 pour les plateformes élévatrices mobiles de personnel
- Le CACES R487 pour les grues à tour
- Le CACES R489 pour les chariots de manutention automoteurs à conducteur porté
- Le CACES R490 pour les grues de chargement
- Le CACES R484 pour les ponts roulants et portiques (l’une des nouveautés 2020)
- Le CACES R485 pour les chariots de manutention automoteurs gerbeurs à conducteur accompagnant (l’autre nouveauté de 2020)
La réforme du CACES permet donc à la fois d’homogénéiser les pratiques et de les encadrer d’autant plus, mais aussi d’intégrer des nouveautés au dispositif qui jusqu’ici n’avaient pas été prises en compte. De ce fait, ce sont de nombreux acteurs qui sont concernés par cette réforme du CACES tels que l’Assurance Maladie avec différents organismes pour élaborer les textes du dispositif, les organismes certificateurs, les organismes testeurs certifiés et bien entendu les organismes de formation qui ont dû eux aussi réajuster le contenu proposé.
Un employeur qui veut pouvoir délivrer une autorisation de conduite à son salarié va donc pouvoir l’accompagner tout au long du processus pour permettre à ce dernier d’obtenir le CACES. Il sera ainsi en mesure de piloter l’engin concerné en toute sécurité dans le cadre de l’exercice de son activité. De ce fait, tout le processus nécessitant la formation et le passage des tests relatifs à l’obtention du CACES est le plus souvent pris en charge par l’employeur d’une entreprise puisqu’il s’agit avant tout de répondre à son besoin. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]